La Poste donne des recommandations nombreuses quant à l'adressage du courrier.
Il faut savoir qu'elles ne tiennent pas toujours compte des règles typographiques, et pour cause : l'objectif est la rentabilité et l'efficacité du tri automatisé des enveloppes…
Il ne vous aura pas échappé cependant que le mot “prénom” veut dire “avant le nom” pré-nom.
Par conséquent, vous avez la réponse à votre question en ce qui concerne un usage courant et correct : prénom, et nom.
Or, la Poste ne précise pas qu'il faille déroger à cet usage en accord avec le sens même du mot prénom, ce qui importe c'est la LISIBILITÉ, et lisibilité rime plus (pour la Poste) avec lettres capitales plutôt qu'avec ordre de lecture nom/prénom :
Voici les recommandations (en résumé) :
• Écrire l'adresse en caractères latins et en chiffres arabes.
• L'adresse comporte sept lignes au maximum, toutes alignées à gauche.
• Écrivez l'adresse en capitale dès la quatrième ligne.
• Utilisez uniquement des abréviations et acronymes reconnus par les offices postaux.
• Le nom du pays doit toujours figurer en dernière position.
• Les lignes blanches sont à supprimer.
• Un espace doit séparer chaque mot du suivant.
• Les lignes ne doivent pas comporter plus de 38 caractères (espaces compris).
• Aucun signe de ponctuation à partir de la ligne contenant le numéro et le libellé de la voie.
• À éviter impérativement : le souligné, l'italique, l'inverse vidéo et le lié.
Donc quand vous rédigez une adresse SUR UNE ENVELOPPE vous entrez dans un code particulier un peu en dehors des règles orthographiques où la lisibilité prime.
Si vous rédigez une adresse dans un autre contexte, les règles orthographiques reprendront leur position prérogative.
Un exemple bref :
le nom d'une ville s'écrira en principe ainsi :
Sainte-Geneviève-sur-Argence
mais sur une enveloppe on aura plutôt :
STE GENEVIEVE SUR ARGENCE
Disparus les traits d'union et l'accent grave et tout en capitales, donc plus de majuscules… (À ne pas confondre.)
Dans certaines administrations ou corps de métiers, il n'est pas rare qu'on demande, sans grandes raisons valables parfois, d'oublier les usages élémentaires de l'orthographe ou de la typographie, comme par exemple l'accentuation des lettres capitales, ou imposer que le nom de famille, le patronyme, bref le «nom» précède le(s) prénom(s)…
En tous les cas, sur les formulaires à remplir, les recommandations sont indiquées.
Au milieu de toutes ces normes, il est parfois difficile de rester cohérent mais c'est tout de même le fameux «bon sens» qui doit primer : pour transmettre un message sans ambiguïté, et lisible.
Les cas d'ambiguïté doivent être remis dans leur contexte.
«Martin Gérard», c'est Monsieur Gérard ou Monsieur Martin ?
Qu'importe ! Y-a-t-il deux Martin Gérard qui habitent la même adresse ? Probablement que non… Ambiguïté toute relative donc. Au pire pourquoi ne pas laisser que le nom de famille ? «M. Gérard».
L'adresse est lue deux fois : lors du tri (automatiquement si possible [lettres capitales]) puis par le facteur, qui lui lira plutôt la partie du haut, dont le nom.