Question:
Ne trouvez vous pas que la littérature pourrait avoir une place plus importante ...?
Burk
2012-07-22 05:33:54 UTC
... Pour ne pas dire " Primordiale" dans l'éducation !

Je m'explique.
J'ai un ami dont la petite soeur qui a neuf ans était très mauvaise à l'école, elle avait fait une année scolaire catastrophique, je suis son parrain, alors j'ai voulu m’intéresser à ses difficultés et lui apporter mon aide dans la mesure du possible ( moi qui n'aimait pas tellement les cours autrefois. ) Et voilà que je découvre qu'elle a de sérieuses difficultés pour lire. Plutôt que de lui dire " tu es une cancre " comme son grand-frère, je lui ai dit que j'étais sûr qu'elle pouvait lire encore plus vite et je lui ai offert un roman pour enfant emballé dans un joli paquet cadeau. Résultat, elle ne cesse de m’appeler au téléphone pour me lire des passages et me montrer ses progrès, et elle a fait cette année la meilleure année scolaire de sa vie. Sa maîtresse d'école dit qu'elle est parmi les meilleurs de sa classe, sa mère me dit que c'est depuis qu'elle s'est mise à lire.

J'en suis ravis et cela m'a rappeler quelque-chose. Quand j'étais plus jeune, et même dés l'enfance, je détestais l'école et pourtant j'allais régulièrement à la bibliothèque car j'aimais beaucoup lire. Cela ne m'a pas transformé en génie, mais j'ai très tôt j'ai eut conscience d'un monde plus vaste que ma bulle familiale, je suis devenu plus curieux et plus sensible au monde qui m'entourait, et aux expériences qui étaient à ma portée, ( y compris le sport.) je me suis mis a raisonner sur tout et même sur les choses qui ont peu d'importances, et même si je n'en suis pas certains je pense avec le recul de l'âge que c'est les lectures qui m'ont aidées, enfant déjà j'avais l'impression que chaque livre me donnait un peu de sa magie. Cela m'a aidé en cours ou l'on me disait que j'avais une très bonne expression orale et écrite et plus-tard même dans le monde du travail.
En grandissant je me suis mis a apprécier la magie des mots de la langue française, sans trop en parler à mon entourage car je tenais a gardé cet atout pour moi, j'avais sans doute un peu peur qu'on me dise " ça craint." Et voilà je pense que la littérature est en soit un apprentissage de la vie, une façon de l'aborder et de la percevoir qui est a-part, une liberté dont notre monde moderne a besoin.
De là a la distinguer des cours de français et à lui consacrer tout une matière ce serait peut-être un pas conséquent. Je ne sais si cela toucherait ceux qui n'ont pas la passion de lire. D'ailleurs je ne dis pas que c'est l'idée du siècle. Mais, mais, mais,

L'idée vaut la peine d'être explorée. Cela dépend de la façon dont nous présenterons les choses aux nouvelles générations. Par exemple: Imaginez une matière qui n'a pas de notation, pas de punition, pas d'obligation de faire ces devoirs, simplement de l'échange, de la discussion autour de lecture diverses et enrichissantes. Une matière autour d'un thème vaste : le plaisir de lire ! pour les plus jeunes et plus-tard quand vient la maturité, la découverte de la littérature. La magie fera le reste, mais cette magie a ses arguments, dans un monde où il faut être de plus en plus informé, expressif, créatif, dans un monde ou la langue française évolue rapidement, au risque de perdre une certaine richesse au profit d'un certain modernisme, Ne trouvez vous pas cette idée plausible et même importante ?

Si je dis des bêtises, excusez moi d'avance. Disons que je profites de ce site pour crier une pensée que je n'oserais sans doute pas formuler à voix haute en société.

Mais la question mérite d'être posée...
Qu'en pensez-vous ? Êtes vous pour ou contre ?
Cinq réponses:
?
2012-07-22 13:56:25 UTC
Je pense que tu as totalement raison. Moi, j'ai commencé à aimer les livres grâce à Harry Potter. J'ai grandi avec et ça m'a aidé à ouvrir mon esprit. Après, j'ai lu pas mal de bouquins et là, je ne les compte plus!



Moi aussi je pense que la littérature devrait avoir une place plus importante dans l'enseignement. Cela enrichirait le vocabulaire de certains et les gens seraient meilleurs en orthographes.





Et je te félicite pour le peu de fautes que tu as fait contrairement à tous les autres demandeurs pour les questions. Moi aussi je reconnais que tu formules bien tes phrases.
anonymous
2012-07-23 09:25:43 UTC
Ben c'est déjà pas mal, le problème c'est qu'on nous fais lire des trucs super chiants dès notre plus jeune âge.
J@CK
2012-07-22 13:00:52 UTC
Il faut agir comme vous l'avez fait (offrir un livre correspondant aux aspirations et au niveau de celui qui va le lire, suivre ses progrès, c'est d'ailleurs le "boulot" du parrain autant que des parents), sans plus... La littérature c'est bien, mais ce n'est pas tout... Certains prennent goût à la lecture, d'autres n'aimeront jamais (c'est ainsi), d'autres lisent trop (je connais des "littéraires" totalement déconnectés des réalités du monde)...

La littérature n'est pas un apprentissage de la vie, c'est un des éléments d'apprentissage parmi d'autres (sport, activités culturelles, sciences, travail, etc.)...

Concernant le fait que dans le monde actuel il faille être de plus en plus informé, il faut faire attention car il y a aussi beaucoup de désinformation (tout écrit n'est pas une vérité et trop d'information tue l'information).

Quand au fait d'avoir une matière non notée, c'est intéressant, mais pas utile, l'objectif d'amener de l'éducation c'est d'amener à un niveau donné, dont la note sert de critère d'appréciation, sans note pas de niveau, si vous voulez faire une matière qui soit du pur loisir, elle a sa place dans les activités extra-scolaires... C'est néanmoins vrai que j'ai vraiment trouvé mon bonheur dans certaines matières (arts plastiques par exemple) à partir du moment où elles sont devenus presque facultatives (faible coeff dans le tronc commun), je me sentais plus libre... Concernant l'éducation nationale, beaucoup ont tendance à trop se reposer sur elle, la famille a aussi à apporter une éducation à l'enfant.

Concernant la lecture, j'ai vraiment commencé à l'apprécier lorsque j'ai appris à choisir mes lectures, j'ai réalisé que ce n'était pas inné et non enseigné... Je me souviens dans une bibliothèque d'avoir vu un ado et sa mère, celle-ci lui demandait de choisir un livre devant un rayon plein (elle avait dû choisir fantasy et sciences fictions pensant que c'était bon pour les ados), elle lui demandait s'il n'avait vraiment pas envie de lire et lui, complètement paumé, ne savait pas quoi répondre... Elle semblait considérer que ce choix était facile, qu'elle n'avait à se préoccupé ni du contenu du livre ni des goûts de son fils ni de ses capacités, bref elle le laissait seul face à un choix infaisable, très certainement parce qu'elle même ne lisait jamais... Il y a beaucoup à enseigner aux enfants, mais aussi aux adultes...
anonymous
2012-07-22 12:35:14 UTC
Peut être!
Oh p'ti mistou
2012-07-22 15:39:56 UTC
Tu enfonces des portes ouvertes : il est bien connu que la lecture est une activité primordiale tout au long des apprentissages (et au-delà). Cependant tu ne fais pas boire un âne qui n'a pas soif. Et tout ce qu'on met à disposition des gens de tous âges (CDI dans les établissements scolaires, médiathèques en ville et tout le tralala) n'a jamais incité les foules à s'y précipiter.

Bien sûr que ton idée est sympathique. Mais je vais te révéler une chose bien déplorable : quand une activité est "gratuite" (sans note à la clé, sans évaluation, sans devoirs, sans obligation); elle est considérée au mieux comme négligeable par les élèves, au pire comme une punition. Le raisonnement des ouailles est le suivant : "puisque ce n'est pas obligatoire, on ne va pas y aller, on préfère glander une heure de plus".



L'amour de la lecture ne se décrète pas. Ni l'amour de quoi que ce soit, d'ailleurs.



++ Dans mon expérience de professeur de français, ce qui a le mieux marché avec les collégiens, c'est quand je leur lisais des textes. Pendant des années j'ai aussi commencé mon cours avec un poème que je lisais (et gare à moi si j'oubliais ou si je faisais une rediffusion...). Trente ans après j'ai eu maints témoignages d'anciens élèves, sur "copains d'avant" les uns se souvenaient du petit Nicolas, d'autres de Nils Holgersson, d'autres de Prévert, ou de Marcel Aymé... ou même du Roman de Renart ! Je suis contente d'avoir contribué à l'amour de la lecture au moins pour quelques uns.


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