Les réponses données ont peu de sens.
Un livre n'a pas de valeur en soi.
Comme tout objet, la valeur c'est en fait ce qu'un acheteur est disposé à payer en fonction de ses propres critères d'évaluation.
Quels sont les critères? Contenu, auteur(s), présentation, état, rareté, intérêt...
Contenu : un dictionnaire : de quoi? De français, de sciences, de latin...?
Auteur : qui, est-il connu, apprécié, recherché ou pas?...
Présentation : format, type de papier, couverture cartonnée, reliée plein cuir exécutée par un artiste connu...
Etat : piqué, mangé par les souris, mouillé par l'humidité...
Rareté : première édition, tirage important, beaucoup ou peu en circulation, un bel ex libris peu courant...
Intérêt : est-ce qu'il apporte quelque chose, par son contenu, par son histoire, est-ce qu'il présente un interêt de collection pour certaines personnes, est-ce qu'il y a de belles gravures, des lithos à l'intérieur, combien? une belle reliure avec des décors aux fers...etc.
Avec ces éléments un libraire va pouvoir apprécier le nombre de clients suceptibles de l'acheter...et encore. Le prix qu'il pensera pouvoir le vendre sera fonction de son expérience dans le métier. Toute idée de cote est fantaisiste : chaque objet est individualisé et il n' y a pas assez d'objets en circulation pour définir des vraies tendances précises. Et encore faut-il croiser l'acheteur, même pour un libraire (à plus forte raison pour un particulier) : comment celui-ci peut-il être informé que tel ouvrage est disponible chez tel libraire?
Votre question et les réponses données sont les mêmes que si vous aviez demandé j'ai une voiture à vendre, combien vaut-elle ? Et que l'on vous dise j'ai vu une Maserati rouge à x euros. Est-ce que c'est exactement la même chose que ce que vous voulez vendre?
Les estimations? Soyons sérieux elles sont faites par des personnes qui vivent de l'objet : plus il est cher et plus elles y gagnent (expert, commissaires priseurs...).
Allez voir comment et pourquoi l'un des plus grands commissaires priseurs de France vient d'être condamné à 6 mois pour abus de confiance. Vendues dix fois en dessous de leur estimation, des gravures se sont retrouvées...chez le commissaire priseur chargé de la vente : lui dans ce cas a préféré y voir moins de valeur.
Vous avez des moteurs de recherche à votre disposition : tapez le titre en guillemets avec à côté + livres. Vous tomberez sur des sites de libraires. Si le même ouvrage existe quelque part à la vente, vous aurez un aperçu de ce que demande un libraire. Mais il peut l'avoir à ce prix depuis 20 ans et pas d'acheteur.
Prenez-le prix le plus bas et divisez le par 5, voir plus.
Pour le vendre mettez-le sur un site d'enchères type Ebay. Signalez bien ce que vous voyez sur votre livre : titre et inscriptions, pagination, année d'impression, défauts. 1881: les dictionnaires font foison, les papiers sont affreux, de mauvaise qualité, souvent piqués, jaunis, les reliures cartonnées tristes... Apprenez à décrire le livre : plats, coiffes, nerfs..
Mettez-le à prix au cinquième de cette valeur la plus basse que vous avez trouvé. Ou c'est un professionnel qui vous l'achète parce qu'il a un client pour et vous l'aurez vendu au meilleur prix à un pro que vous n'auriez peut être pas trouvé autrement, pas plus que son client. Où c'est un particulier qui vous l'achète et il acceptera peut-être de vous en offrir mieux que le pro qui abandonnera parce qu'il ne pourra pas marger dessus. Ou vous ne vendez pas : c'est qu'il n' y a personne que cela intéresse ou que le prix est encore trop élevé. Cela vous aura évité de crapahuter pour rien à la recherche d'un expert qui risque fort ou de sourire s'il est honnête...ou de vous raconter n'importe quoi. Le monde de l'occase est peuplé de petits requins. Les gros sont dans d'autres professions.
Cordialement